Le patrimoine

La Place centrale

​La place centrale, élément caractéristique des Bastides, entourée de maisons à cornières, dont quelques unes conservent encore leurs murs en torchis et colombages.

La restauration du pavage de la place en 1998 a permis de rebâtir le puits qui alimentait jadis la ville en eau et la construction de la fontaine coté de Nord de la place. Les façades ont été repeintes en 2001, retrouvant des couleurs variées, comme au Moyen Âge.

Plan large extérieur de la mairie de Damazan

La Halle et l’Hôtel de Ville

La halle n’est pas le bâtiment d’origine car celui-ci se trouvait à l’angle Sud-Ouest de la place, mais menaçait ruine en 1816.

L’ancien Hôtel de Ville disparaît vers 1818. On bâtit au centre de la place un Hôtel de Ville comportant à l’étage des salles assez vastes pour abriter l’administration municipale et les audiences du juge de paix.

En dessous, un vaste espace protégé du soleil et de la pluie était créé pour accueillir foires et marchés. La croix de pierre qui était au centre de la Place fut déplacée et de l’époque médiévale ne subsiste que l’escalier de pierre (XIVie siècle) permettant l’accès à la Mairie actuelle.

Le Château Comtal

Au Château Comtal, situé à l’angle de la rue Maurice Dupuy et de la rue du Magasin des Tabacs, se trouvait la résidence du gouverneur militaire nommé par le Comte de Poitiers, puis par le Roi. La garnison en occupait les dépendances.

Au XVIIie siècle, les Mothes, seigneurs de Lompian qui possédaient leur résidence d’été à « Pichet », achetèrent le vieux Château Comtal pour en faire leur résidence urbaine. Ils l’ont transformée selon les techniques et les goûts de l’époque pour en faire une superbe demeure de caractère constituée d’un corps de logis et de deux ailes en saillie avec des fenêtres à croisillons. On pénètre dans la cour intérieure par un portail qui a été remplacé au siècle dernier. Le portail d’origine possédait une inscription qui a été transférée au-dessus de la porte d’entrée du bâtiment : « opus fontis et libertatis 1681 »; elle atteste de la fin des travaux et de l’identité des bâtisseurs. De récents travaux de restauration ont mis à jour de magnifiques fresques et plafonds peints datant de cette époque.
Cette partie nord-ouest de la ville, aux abords du Château Comtal, n’était pas habitée à cette époque par des particuliers, probablement en raison de l’affectation de ce terrain à destination militaire. La prison se trouvait également dans ce quartier.

À partir de 1830, la culture du tabac prit une grande expansion.

En 1832, le magasin des Tabacs fut installé au Château Comtal. L’habitation fut entièrement bouleversée. En 1864, on lui adjoignit une très importante extension vers l’ouest. Vers 1890, de nouveaux immeubles furent acquis par l’état et le magasin des Tabacs devint un groupe imposant de bâtiments.
Une grande partie des ces bâtiments a disparu dans un incendie vers 1990. Seuls ont subsisté l’ancien Château Comtal, l’aile droite qui abrite la Bibliothèque Municipale et un bâtiment, côté opposé, sur le parking devenu la salle Gilbert Cabaré qui abrite le dojo.

 

L’Église Notre-Dame de Damazan

De l’édifice du XIIIie siècle, il ne reste rien. Au XVIie siècle, sanglantes tribulations avec les guerres de religions. Damazan fut prise en 1568 par les protestants, puis reprise par les catholiques, puis à nouveau par les protestants qui incendièrent et détruisirent son église en 1585.

L’église actuelle, de fondations gothiques, fut construite au début du XVIIie siècle, après le décret de reconstruction rendu en 1607. L’église Notre-Dame de Damazan se releva sur l’emplacement de l’église primitive. Elle fut construite à l’angle Nord-Est de la ville et le chevet dirigé vers l’Orient, selon la coutume des architectes chrétiens.

L’église de Damazan est un large vaisseau à forme ogivale composé d’une nef principale et de deux bas-côtés, sur lesquels s’ouvrent des arcades formant des chapelles. Le clocher est élevé sur la porte d’entrée en forme de tour carrée, terminée tout d’abord par un dôme recouvert d’ardoises.

L’église subit d’importantes transformations intérieures depuis 1850. Vers 1867, l’ancien clocher fortifié fut surmonté d’une flèche encore visible actuellement.

La Fontaine des Anglais

​La construction de la « Fontaine des Anglais », fontaine médiévale de l’Avizon, date probablement de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle, époque durant lesquelles la Bastide eut à subir les tristes conséquences de la rivalité franco-anglaise. Tantôt française, tantôt anglaise, notre Bastide eut à soutenir plusieurs sièges. De récentes restaurations depuis 1998 par l’Association des « Amis de Château Comtal » ont permis de remettre en évidence l’arc gothique en briques très épaisses et violines, datant certainement du Moyen Âge et de la première construction de la fontaine.

Le monument actuel de la fontaine, en pierres de taille, date de 1738.

À proximité de celle-ci et desservis par l’eau de la fontaine, se trouvent un lavoir, un abreuvoir et une aire pavée où laver les chevaux.

Plan large du monument aux morts de Damazan

Le Monument aux Morts

Le Monument aux Morts construit dans les années 1920 borde les allées des Promenades.

D’après le registre des délibérations des Conseils Municipaux, le 18 Décembre 1918 :
« Les membres du Conseil Municipal estiment que les Soldats de France de la Grande Guerre ont, par leur bravoure, leur esprit de sacrifice et leur héroïsme sur les champs de bataille, sauvé la France en permettant aux alliés de s’organiser et d’accourir à notre secours et au secours du droit de la Justice, qu’ils ont été les principaux artisans de la Victoire et qu’ils ont aussi bien mérité de la patrie et de l’Humanité. Les Conseillers décident qu’un Monument sera élevé sur une place publique de Damazan pour perpétuer le souvenir des héros morts pour la France et désignent, pour étudier le projet et recueillir les souscriptions particulières un Comité. »

La Allées des Promenades

Les Allées des Promenades furent aménagées en 1863, sur les anciens fossés qui entouraient la ville. En bout de celles-ci nous pouvons encore admirer un superbe pigeonnier cylindrique de type « hune » . L’école Communale des Filles, devenue  « Hôtel des Associations », qui longe le côté Nord des Promenades, fut bâtie en 1885, d’après les plans de Lucien Girou, ingénieur.

L’école Laïque des Garçons, qui se trouvait à l’extrémité de la rue de St Pé (à l’angle de la rue Maurice Dupuy et du boulevard de la République actuels) depuis 1850, a subi de nombreuses transformations. Ce bâtiment a abrité le Trésor Public jusqu’en 2011 et est aujourd’hui un cabinet d’assurance.

Un phare électrique fut installé en 1928 à l’extrémité Est des Promenades, face à la vallée de la Garonne, par la Compagnie Générale aéropostale France, Espagne, Maroc, Afrique Occidentale, Amérique du Sud.
Par temps de brouillard, celui-ci servait de point de repaire aux avions faisant nuitamment le service de la ligne Bordeaux / Amérique du Sud. Haut de 22 mètres, le phare était équipé de tubes électriques au néon, rouge-orange  pour mieux percer la brume, leur éclat était interrompu régulièrement pour émettre une lettre en morse. Ainsi le pilote savait non seulement qu’il suivait la bonne direction mais aussi à quel endroit il se trouvait. En période de crues, il émettaient des signaux conventionnels pour faire savoir aux riverains et habitants de la plaine isolés les prévisions reçues par télégramme. Il fut démonté en 1958. L’EHPAD Capuran se trouve aujourd’hui à son emplacement.

Le Monument aux Morts construit dans les années 1920 borde les allées.

Le canal latéral à la Garonne

Le creusement du Canal latéral à la Garonne fut commencé en 1832 et dura jusqu’en 1846. Le parcours du canal à travers la commune de Damazan n’exigea point de travaux difficiles et bien coûteux. Néanmoins, au point de vue de l’hygiène et de la santé publique, il occasionna de vrais désastres (miasmes paludéens qui produisirent épidémies de fièvre et grande mortalité).

Cet ouvrage important exigea la transformation complète des abords de la ville, les fossés furent comblés, les vieilles murailles démolies, les chemins contournant la ville coupés ou subirent d’autres directions, l’antique « faux bourg » de la fontaine vit disparaître ses habitants, plusieurs rues furent ouvertes. De l’antique « ville aux cent tours » ne sont plus visibles de nos jours qu’une tour d’angle circulaire et des restes de remparts boulevard du Midi et boulevard Charles de Gaulle.

Un côté des chemins de halage a été goudronné permettant aux promeneurs et cyclistes de flâner dans la fraîcheur et la sérénité offertes par le canal.

Le Stade Vélodrome

C’est juste au sortir du premier conflit mondial que quelques damazanais, avec l’appui de leur maire, se mirent en tête d’aménager un autre terrain de sport de l’autre côté du village, au lieudit « Betbèze », mais cette fois ceinturé d’un vélodrome en terre battue.

Le stade vélodrome du « Betbèze » fut achevé dans les années 1920. Son inauguration officielle date du 20 Août 1922. Vu la modicité des finances, on dut se contenter de quelques « champions » locaux pour commencer.

En 1925 cependant, le vélodrome accueillit le champion du monde Georges Sérés, puis Lucien Michard en 1926, à qui succéderont les années suivantes de nombreux autres champions. En l’espace de 10 ans à peine, la poignée de sportifs rugbymen damazanais avait remporté le pari insensé : faire de Damazan un haut lieu du cyclisme international.

Mais le second conflit mondial vint porter un coup d’arrêt brutal à la renommée du vélodrome damazanais. Le stade vélodrome était dans un grand état de délabrement. Grâce à l’énergie de M. Lamarque, Damazanais, Conseiller Municipal, rugbymen et patron de la scierie locale, le vélodrome fut rénové et très vite de grands noms viendront ramener des milliers de spectateurs.

Dès lors, ce ne sera plus qu’une procession de champions, année après année, parmi eux Fausto Coppi, Louison Bobet, Jacques Anquetil, Raymond Poulidor. La nouvelle piste goudronnée fut inaugurée le 16 Août 1959. Cette notoriété a cependant commencé à décliner dans les années 1960.

Outre le cyclisme, le stade vélodrome fut le théâtre d’importants matches de boxe, galas de catch, courses landaises, galas de variétés, courses de stock-cars, matches de cricket, rugby et football.

De récentes rénovations par la Communauté de Communes du Confluent ont permis au vélodrome de retrouver un peu de son prestige d’autrefois. Il est désormais connu sous le nom « Vélodrome de Damazan et du Confluent ». Des courses et des compétitions de vélo sur piste y sont organisées fréquemment. L’école de Piste qui existait dans les années 1930 et qui a pris fin en 1948 après la deuxième guerre mondiale pour des raisons extra-sportives  revit depuis 2010. André Maron, fils d’un des pionniers qui ont construit le Vélodrome, en a été l’instigateur.

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